Les taux de la BCE font du surplace

07 octobre 2010

Les taux de la BCE font du surplace

Nouveau statu quo pour la Banque Centrale Européenne : au terme de son comité de politique monétaire, celle-ci a laissé inchangés ses taux directeurs. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt restent inchangés, à respectivement 1,00%, 1,75% et 0,25%.

Nouveau statu quo pour la Banque Centrale Européenne : au terme de son comité de politique monétaire, celle-ci a laissé inchangés ses taux directeurs. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt restent inchangés, à respectivement 1,00%, 1,75% et 0,25%.

Si les taux restent inchangés, le discours de la Banque Centrale a néanmoins évolué ces dernières semaines. Certains de ses membres ont en effet clairement laissé entendre que la BCE pourrait bien durcir le ton. Son président a notamment indiqué récemment que l'institution de Francfort percevait de légers risques haussiers sur le front de l'inflation, laquelle a atteint 1.8% en septembre. De facto, elle se rapproche du niveau des 2%, un seuil au dessus duquel la BCE pourrait intervenir pour réguler le niveau des prix.

Pour répondre à son mandat qui lui impose de veiller à la stabilité des prix, l'institution de Francfort a préparé le terrain : elle a d'ores et déjà mis fin à une partie de ses mesures non conventionnelles prises à la suite de la crise financière, en mettant fin aux opérations de refinancement à 6 et 12 mois accordées aux banques. Les opérations de refinancement à 3 mois devraient suivre au début de l'année prochaine. L'idée est d'abord de mettre fin à ses mesures de prêt d'urgence avant de relever les taux d'intérêt. C'est d'ailleurs ce qu'a récemment indiqué, en substance, Ewald Nowotny, l'un des membres du Conseil des gouverneurs. Tout mouvement de hausse des taux d'intérêt peut de ce fait être exclu avant la mi-2011.

Sur le front des taux de crédit immobilier, le biais est donc haussier à moyen terme. D'autant que la BCE pourrait également dans les prochains mois se dégager progressivement de ses politiques non conventionnelles d'achats d' obligations d'Etat. Si les taux des obligations d'Etat françaises et allemandes demeurent moins concernés que ceux de l'Irlande ou le Portugal, il n'en reste pas moins que le risque haussier sur les rendements est bel et bien présent en Eurozone, ce qui pourrait à terme se répercuter sur le marché du crédit immobilier. C'est en ce sens que les banques, qui avaient massivement baissé leurs taux en septembre, ont quelque peu remonté leurs barèmes en octobre.

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