Vers de prochaines hausses de taux en Auvergne-Rhône-Alpes

26 février 2018

Vers de prochaines hausses de taux en Auvergne-Rhône-Alpes

Les barèmes communiqués en février par les banques partenaires d’Emprunt-direct.com n’ont pas, en Auvergne-Rhône-Alpes, révélé de profondes mutations en matière de crédit à l’habitat.

La majeure partie des établissements présents dans la région ont fait part d’une stabilité de leurs grilles, avec parfois, chez certains d’entre eux, quelques relèvements d’une amplitude somme toute limitée, de l’ordre de 5 points de base.

Ces mouvements de faible ampleur sont appliqués à divers types de profils. Ils sont le fait de quelques banques qui souhaitent par ce biais s’adapter au mieux au nouvel environnement du marché obligataire qui se dessine depuis déjà quelques semaines. Reste que la moindre demande émanant des emprunteurs les oblige à temporiser au mieux, avant l’ouverture du premier temps fort habitat, qui s’étale traditionnellement de mars à juin. 

Baromètre Auvergne-Rhône-Alpes février 2018

Les banques ont pour l’heure, dans un contexte de tension sur les marchés obligataires, choisi de laisser leurs taux quasiment inchangés et de rogner sur leurs marges, afin de conserver leurs grilles attractives. Mais plusieurs établissements partenaires ont clairement indiqué que cette situation ne durerait pas, et s’apprêtent à procéder à quelques relèvements. Sur les marchés de taux, les rendements ont en effet progressé de plus de 30 points de base en quelques semaines sur les maturités longues, du fait du retour de la thématique de la reflation.

Le dilemme reste donc plus que jamais réel pour les organismes financiers qui doivent jouer entre cette tension et la nécessité de maintenir la demande à un niveau raisonnable. « Le contexte des marchés de taux en 2018 ne sera clairement pas le même que celui de 2017 : le biais sera haussier, mais reste à savoir l’ampleur et la rapidité dans la concrétisation de ces hausses à venir. Les banques, qui se regardent pour l’heure en chien de faïence, attendront certainement les réactions de leurs concurrentes avant de procéder à tout mouvement », souligne Alban Lacondemine, président d’Emprunt Direct.

« Cette hausse pourrait contribuer à affaiblir la demande dans certains secteurs sous tension, et étendre le le public déjà pénalisé par la hausse des prix de l’immobilier dans les métropoles, à savoir les primo- accédants et les ménages aux revenus les plus modestes. Une hausse des taux, combinée à des prix élevés, pourrait ainsi avoir un impact majeur sur de nouvelles catégories d’emprunteurs, notamment les ménages intermédiaires », conclut Alban Lacondemine. 

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