01 février 2022
Nette hausse des taux en février
Après une globale stabilité des taux en janvier, ceux-ci sont en nette augmentation en février au vu des premières grilles communiquées au titre de ce mois par les banques partenaires d’Emprunt-direct.com. Et un mouvement général est clairement identifiable : toutes les grilles reçues s’avèrent être orientées à la hausse.
Les banques semblent avoir intégré dans leurs grilles les récentes évolutions de taux observées sur les marchés obligataires, avec des progressions qui s’établissent toutes entre 10 et 15 points de base. En amont du premier temps fort habitat, qui s’étale de mars à juin, les établissements préparent traditionnellement leurs grilles afin de se montrer compétitifs dans le contexte de marché. Or avec la hausse rapide des rendements observée sur les marchés de taux, les banques aménagent leurs barèmes.
« Les rendements sur les marchés obligataires sont en très nette hausse depuis quelques semaines, dans le sillage de la remontée des indices des prix à la consommation, en Europe et aux Etats-Unis. Les opérateurs sur les marchés de taux commencent à massivement anticiper la fin des politiques ultra- accommodantes des banques centrales et un rebond des taux directeurs. En passant le seuil des 0,40%, les rendements de l’OAT 10 ans sont notamment revenus sur des niveaux qui avaient cours préalablement à la crise sanitaire », note Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.
Si le contexte actuel tend à se prolonger, nul doute qu’une autre salve de hausses pourrait intervenir le mois prochain. Outre la hausse à venir des taux de crédit, le marché va faire face, durant les prochains mois, à l’impact du durcissement des contraintes prudentielles intervenues en début d’année, avec la transformation des recommandations du HCSF en normes juridiquement contraignantes. Si la hausse des taux devrait sortir du marché un certain nombre de ménages moins finançables, l’application trop stricte des contraintes prudentielles pourrait avoir un impact supplémentaire sur les primo-accédants et les investisseurs, dans un contexte de prix toujours élevés.
Ceci serait de fait susceptible d'avoir un impact sur l’activité immobilière qui s’affaiblit déjà quelque peu en ce début d’année, conséquence de la progression du variant Omicron et des perturbations liées à la Covid.