Mouvements imperceptibles

07 janvier 2019

Mouvements imperceptibles

Les taux de crédit immobilier n’ont que peu varié en janvier, au regard des barèmes communiqués en ce début de mois par les banques partenaires d’Emprunt-Direct.com.

Les établissements bancaires ont fait état de grilles laissant apparaître très peu de mouvements, la plupart de ces rares ajustements étant très légèrement haussiers, de l’ordre de 5 points de base.

Ceux-ci n’ont eu qu’un impact limité sur les barèmes, qui reste visible sur des maturités bien précises comme le 15 ans. Un emprunteur disposant d’un très bon dossier peut, sur 20 ans, prétendre à un taux de 1,25%, contre 1,20 % en décembre. Une évolution de même amplitude est observable sur cette durée pour les bons dossiers.

Baromètre national janvier 2019

Sur un an, on remarquera d’ailleurs une relative stabilité des grilles sur les maturités de 10 à 25 ans. En janvier 2018, les emprunteurs prétendaient, sur 10 ans à des taux allant de 0,80% à 1,15 %, contre des taux allant de 0,75% à 1,15% aujourd’hui. De même sur 20 ans, les acquéreurs pouvaient espérer des taux allant de 1,30% à 1,65% et peuvent aujourd’hui emprunter à un taux allant de 1,25% à 1,55%.

« Les taux n’ont que très peu évolué sur un an. Les établissements bancaires n’ont finalement fait varier que de manière imperceptible leurs grilles d’une année sur l’autre, même si on a pu constater, au gré des temps forts de l’année immobilière et des variations des marchés obligataires, quelques ajustements des grilles. Le scénario central des marchés de taux jusqu’à la fin de l'année 2018 consistait en une remontée des taux de la Banque centrale européenne au cours du deuxième semestre de l'année 2019. Mais depuis quelques semaines, le changement de ton des banques centrales suite à un trou d’air conjoncturel, contrarie quelque peu cette perspective », déclare Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.

« Une poursuite du ralentissement de la croissance serait en effet de nature à amoindrir les anticipations d’inflation. Dans une telle hypothèse, la remontée des taux directeurs de la BCE pourrait, de fait, être retardée, voire reportée, ce qui serait susceptible de se traduire par un affaiblissement de la pression haussière sur les marchés de taux », conclut-il.

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