Les taux BCE restent en mode « pause »

14 janvier 2011

Les taux BCE restent en mode « pause »

Une fois de plus, la banque centrale européenne a laissé ses taux inchangés, et ce pour la vingt et unième fois consécutive. Les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeurent à 1,00%, 1,75% et 0,25%.

Une fois de plus, la banque centrale européenne a laissé ses taux inchangés, et ce pour la vingt et unième fois consécutive. Les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeurent à 1,00%, 1,75% et 0,25%. Si la décision était sans suspense, la conférence de presse de Jean Claude Trichet était, elle, attendue, au regard de la situation sur les fronts de l’inflation et de la crise de la dette.

Ce que l’on peut retenir de l’allocution de Jean-Claude Trichet, c’est que l’année 2011 pourrait bien être une année de transition pour la Banque Centrale. L’inflation en zone euro a en effet atteint 2.2%, et a de facto dépassé le seuil des 2%, qui constitue l’objectif moyen terme visé la BCE. Ce fait avait poussé certains analystes à anticiper un durcissement de la politique monétaire de l’institution francfortoise.

Reste que Jean-Claude Trichet a écarté une telle hypothèse, étant donné le poids des matières premières dans cette progression des prix à la consommation. Sauf accident de parcours, la BCE devrait donc laisser sa politique monétaire inchangée, au moins durant la première partie de l'année. Selon le président de la banque centrale européenne, les tensions à moyen long terme devraient en effet rester contenues.

Sur le front des taux de crédit immobilier, notre scénario central reste celui d'une hausse modérée à court terme de ces derniers. La hausse des taux de l'OAT, qui atteint 90 points de base depuis la fin août, n'a en effet été que partiellement impactée dans les barèmes des établissements bancaires. Le rattrapage devrait donc s’effectuer avant l’entrée dans le premier temps fort de l’année immobilière. Reste qu’au vu de la situation très tendue sur le marché de la dette, toute évolution brutale des taux de l’OAT peut avoir un impact inattendu sur le marché du crédit immobilier, qui pourrait venir remettre en cause ce scénario.

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