La fin de l’attentisme ?

07 mai 2012

La fin de l’attentisme ?

Les taux de l’OAT n’ont guère évolué lundi matin, consécutivement à l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Les opérateurs avaient, sur le marché de la dette souveraine, déjà intégré la possibilité d’une alternance.

Les taux de l’OAT n’ont guère évolué lundi matin, consécutivement à l’élection de François Hollande à la présidence de la République. Les opérateurs avaient, sur le marché de la dette souveraine, déjà intégré la possibilité d’une alternance. Les taux de l’OAT 10 ans ont donc peu bougé, restant nettement sous les 3%, à 2.84%, en très légère hausse par rapport à vendredi.

Cette absence de mouvement des taux longs, qui restent depuis des semaines cloisonnés dans un étroit couloir de 30 points – entre 3.10% et 2.80% - contraste en tout cas avec l’évolution des taux de crédit immobilier, lesquels s’inscrivent, depuis le début du mois de mars, en forte baisse. Depuis février, l’ampleur de la baisse atteint, pour des dossiers de qualité diverse, près de 60 points de base sur certaines maturités. Depuis la publication de notre dernier baromètre en tout début du mois de mai, les taux ont encore reculé de 20 points de base sur certaines durées.

« Les banques se montrent très agressives sur certains profils de clients, quitte à faire baisser leurs marges sur ce type de dossiers» indique Alban Lacondemine, président d’Emprunt Direct. « Face à l’écroulement de la demande de crédit, les banques semblent réagir en révisant à la baisse leurs grilles de taux » explique-t-il. « Les établissements bancaires, confrontés à un tarissement de la demande, ont décidé de réagir, en se montrant bien plus compétitives pour atteindre leurs objectifs de production. La fin de la période électorale pourrait donc, dans les prochains mois, faire revenir sur le marché certains acquéreurs jusqu’ici attentistes» note-t-il.

De son côté, la Banque Centrale Européenne avait, jeudi, laissé inchangé son principal taux directeur, à 1%. Elle n’a par ailleurs rien annoncé de nouveau concernant un nouveau LTRO ou l’éventuel retrait de ses principales mesures anti-crise, comme les rachats d’obligations souveraines sur le marché secondaire ou les prêts illimités aux banques à court terme. Le soutien au système bancaire européen par la BCE se poursuit donc de manière mesurée, sans qu’aucune option ne soit écartée à l’avenir par le patron de l’institution. La politique monétaire reste ainsi assez accommodante, et ce afin de créer les conditions optimales en vue d’une reprise de l’activité.

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