La BCE discute, mais les taux restent inchangés

08 mars 2013

La BCE discute, mais les taux restent inchangés

La décision était largement anticipée par les intervenants sur les marchés financiers : la Banque Centrale Européenne n’a pas fait évoluer ses taux directeurs, lesquels sont restés inchangés, le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement restant ainsi à 0,75%.

La décision était largement anticipée par les intervenants sur les marchés financiers : la Banque Centrale Européenne n’a pas fait évoluer ses taux directeurs, lesquels sont restés inchangés, le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement restant ainsi à 0,75%.

Pour le président de l’institution Mario Draghi, comme pour les intervenants financiers, peu de risque pesaient sur la stabilité des prix à moyen terme, la récession dans plusieurs pays de la zone euro ayant fait disparaitre toute pression inflationniste.

L’inflation IPCH en zone euro est repassée en janvier à 2%, et ne cesse de refluer : selon les prévisions de la BCE, elle devrait s’établir en 2014 à 1.3%, aucune perspective de rebond de l’indicateur n’étant envisagée à moyen terme.

La BCE a également revu à la baisse ses prévisions de croissance en zone euro pour 2013 et 2014, avec des objectifs désormais fixés à -0.5% en 2013 et +1% en 2014. Aussi, les questions fusaient hier, lors de la conférence de presse de Mario Draghi consécutive à la décision de la BCE, sur une possible baisse des taux pour stimuler un peu plus l’activité et rééquilibrer à moyen terme les anticipations d’inflation à la hausse afin de revenir sur le niveau des 2%.

Le président de l’institution a répondu à ces questions en indiquant que le Conseil des gouverneurs avait discuté d’une possible baisse des taux directeurs sur le moyen terme, mais que le consensus qui s’est dégagé entre les membres du conseil avait été un maintien de ceux-ci à leurs niveaux actuels. Le président de la BCE a rappelé à maintes reprises qu’à 0.75%, les taux restaient à un niveau accommodant et étaient de nature à soutenir l’activité à moyen terme.

Reste que ceci ressemble davantage à une temporisation qu’à une décision tranchée de la part du conseil des gouverneurs. En attendant, ce non-mouvement des taux directeurs devrait se traduire sur le marché du crédit immobilier par une stabilité des taux révisables. De la même façon, du côté des taux fixes, la stabilité des taux pourrait bien être de mise : le retour des taux de l’OAT 10 ans depuis quelques jours sur le niveau des 2.10-2.15% devrait inciter les institutions financières à l’attentisme quant à d’éventuels mouvement sur leurs barèmes.

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