La BCE affirme son soutien au système bancaire

08 septembre 2011

La BCE affirme son soutien au système bancaire

La BCE a annoncé avoir laissé inchangés ses taux directeurs. Son Conseil des gouverneurs a en effet décidé que le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeuraient étales pour ce mois-ci, à respectivement 1,50 %, 2,25 % et 0,75 %.

La BCE a annoncé avoir laissé inchangés ses taux directeurs. Son Conseil des gouverneurs a en effet décidé que le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeuraient étales pour ce mois-ci, à respectivement 1,50 %, 2,25 % et 0,75 %.

Mais comme souvent, ce n’était pas la décision sur les taux -largement anticipée – de la Banque Centrale Européenne qui constituait l’élément le plus attendu par les marchés, mais bien la conférence de presse du président de l’institution, Jean Claude Trichet.

L’homme fort de la BCE a opéré un certain virage dans son discours, en soulignant notamment l’« énorme degré d'incertitude » qui pesait actuellement sur l'économie mondiale, et sur celle de la zone euro. L’institution a ainsi revu à la baisse sa prévision de croissance en zone euro, en tablant désormais sur une croissance de 1,6 % en 2011, contre 1,9 % en juin.

Jean-Claude Trichet a en outre rappelé la détermination de la BCE à soutenir les banques de la zone euro, via des prêts de liquidités, et ce afin que les banques de la zone ne connaissent aucun problème de liquidité dans leur ensemble. La BCE a en outre indiqué qu’elle pourrait fournir, si le besoin s’en faisait sentir, encore plus de fonds que ce qu'elle fait actuellement. Ces déclarations sur le système bancaire étaient très attendues chez les intervenants de marché. Les banques de la zone euro ont en effet dû, à plusieurs reprises, essuyer des attaques sur les marchés boursiers ce mois-ci, du fait d’inquiétudes récurrentes sur leur refinancement.

Sur le front du marché du crédit immobilier, les banques, en n’opérant pas de mouvement d’ampleur sur leurs barèmes, profitent de l’actuelle baisse des taux de l’OAT pour reconstituer leurs marges. Mais la situation est loin d’être homogène au sein des différentes banques: si les banques de dépôt paraissent pour l’heure réticentes à s’engager dans un processus d’abaissement de leurs barèmes, certains établissements financiers spécialisés, procèdent, à l’inverse, à d’importantes baisses, qui peuvent aller jusqu’à 30 points de base. Par nature, ces derniers faisaient d'ores et déjà leurs marges sur le crédit, là où leurs homologues de dépôt comprimaient les leurs pour se rémunérer par la suite via les domiciliations. Ces établissements spécialisés ont ainsi pu répercuter la baisse des rendements observée sur le marché obligataire. Jusqu’ici moins compétitifs, ce mouvement les a fait revenir dans la moyenne des taux jusqu’ici pratiqués par les banques de dépôt. Pour le particulier souhaitant emprunter, ceci ne se traduit pas encore par des baisses de taux – même si l’on peut observer, à la marge, quelques mouvements de baisse, de l’ordre de 5 points de base. En revanche, ceci se traduit par un élargissement des possibilités en termes de crédit, ce qui est pour lui une bonne chose, à l’heure où les banques deviennent de plus en plus sélectives, dans l’optique d’un resserrement des règles prudentielles.

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