27 février 2020

Hausse des taux en Ile-de-France

Des baisses ont ainsi concerné les meilleurs profils, tandis que les hausses ont davantage touché les dossiers les moins qualitatifs.

L’amplitude des progressions enregistrées sur les bons profils est un peu moins marquée qu’il y a un mois et s’avère être de 5 à 10 points de base suivant les types d’emprunteurs. Pour un ménage disposant d’un bon dossier sur une maturité de 15 ans, le relèvement n’est ainsi que de 5 points de base, à 1,30 %. Dans le même temps, un emprunteur disposant d’un excellent dossier a vu les taux reculer sur une durée de 15 ans à 0,85 % ce mois-ci, contre 0,90% en janvier.

« Les taux en Ile-de-France ont connu des évolutions contrastées par rapport au mois de janvier. Les banques ont amplifié le mouvement de sélectivité, avec des hausses appliquées pour les ménages aux profils les moins qualitatifs, alors même que les meilleurs profils bénéficient de baisses. Cette situation accroît de fait l’écart entre les taux proposés aux meilleurs profils et ceux appliqués aux dossiers de moins bonne qualité », analyse Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.

« On notera en outre que la forte baisse des taux observée au cours des derniers jours sur les marchés obligataires n’a pour l’heure pas eu d’impact sur la politique des banques en matière de distribution de crédit », ajoute-t-il.

Ceci s’avère être une conséquence de l’avis formulé en décembre par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), présidé par le ministre des Finances. Celui-ci devrait se traduire, cette année, par un sensible amoindrissement de la production à destination des emprunteurs au profil moins qualitatif. On constatera que cette politique appliquée depuis quelques semaines exclut de fait du marché certains ménages proches du revenu médian mais aussi ceux désirant réaliser un investissement locatif.

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