Faibles mouvements

02 juillet 2018

Faibles mouvements

Les taux de crédit à l’habitat ont peu évolué, selon les premiers barèmes reçus au titre du mois de juillet par les établissements financiers partenaires d’Emprunt-Direct.com.

Au vu de ceux-ci, plus de la moitié d’entre eux font état d’un statu quo, le reste des barèmes montrant des évolutions aussi bien haussières que baissières, mais de faible amplitude.

Le baromètre mensuel s’inscrit ainsi dans le sillage du recul des rendements français au cours des dernières semaines. Des mouvements baissiers de 5 points de base ont été opérés ponctuellement par certaines banques sur certaines maturités et qualités de dossiers, permettant ainsi auxdites banques d’être plus compétitives commercialement, et au baromètre général de légèrement refluer.

Baromètre national juillet 2018

« Certains établissements ont de nouveau appliqué de légères baisses très ciblées à destination des emprunteurs, ce qui ramène les taux à l’immédiate proximité de leurs plus bas d’octobre- novembre 2016 », analyse Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.

« Ceci intervient en amont de la période estivale, où les banques ne procèdent généralement pas à de lourds changements en profondeur de leurs grilles de taux. Dans un contexte de baisse de la demande, les banques n'appliquent pas les traditionnels réajustements haussiers constatés en début d’été. Habituellement, les établissements procèdent à de légers relèvements pour limiter la demande à une période où le personnel est moins présent. Ils restent, cette année, dans une posture moins conventionnelle de conquête et réalisent des efforts sur cette période généralement plutôt marquée par de légères hausses », affirme-t-il.

Ces faibles mouvements font suite à la dernière proposition du Haut Conseil de stabilité financière de la Banque de France visant à relever son taux du coussin de fonds propres bancaires. Celle-ci a par ailleurs précisé qu’elle restait vigilante quant à l’évolution des conditions d’octroi, notamment à l’effet de la production des crédits immobiliers sur la structure des bilans des banques.

« Les banques restent prudentes, et ont procédé à peu de changements dans leurs grilles à l’orée de l’été, période où le flux de demande en crédit immobilier a tendance à faiblir. Les dernières évolutions du discours en matière de politique monétaire de la BCE tendent à temporiser d’éventuelles futures hausses de taux », indique Alban Lacondemine.

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