Auvergne-Rhône-Alpes : peu d'évolution en décembre

29 décembre 2020

Auvergne-Rhône-Alpes : peu d'évolution en décembre

Les taux de cre?dit immobilier ont connu que quelques baisses en de?cembre, au vu des bare?mes communique?s tout au long de ce mois par les banques partenaires d’Emprunt-direct.com.

Reste que, pour une part majeure des maturite?s et qualite?s d’emprunteurs, la stabilite? des taux est reste?e la re?gle, a? l’image de leur e?volution lors du deuxie?me temps fort habitat de septembre a? novembre, ou? les banques n’ont quasiment pas fait bouger leurs bare?mes.

La production de cre?dit devrait sans nul doute avoir e?te? affecte?e par reconfinement de novembre, du fait d’une baisse des transactions lie?e a? ce dernier et a? l’absence de visites immobilie?res pendant un mois. Le rede?marrage des ventes, intervenu depuis, s’ave?rerait plus graduel que lors du premier de?confinement, le protocole sanitaire applicable aux visites e?tant bien plus restrictif. La production de cre?dit a? l’habitat qui avait atteint 18,9 milliards d'euros en septembre selon les derniers chiffres de la Banque de France, devrait donc s’e?tioler au cours des prochains mois.

Baromètre Auverge-Rhône-Alpes – Décembre 2020

Les banques e?taient, avant de?cembre dans l’attente de la prise de position du Haut Conseil de stabilite? financie?re, un an apre?s avoir e?dicte? des recommandations qui avaient marque? une inflexion majeure sur le marche? du cre?dit. La prise de position du HCSF intervenue il y a quelques jours comprend, certes, des e?le?ments positifs. Une premie?re mesure s'attache au taux d’effort maximal, qui passe de 33 a? 35%. Mais si ceci serait susceptible de permettre a? certains emprunteurs d'ame?liorer leur capacite? d'emprunt, ceci ne devrait ne?anmoins concerner qu'un nombre restreint de candidats a? l’accession. Concernant la dure?e d'emprunt, le pe?rime?tre reste la? aussi tre?s limite?, avec une mesure contenue au neuf. Un cre?dit pour ce type de projet pourra ainsi durer 25 ans auquel on peut ajouter deux ans de diffe?re? sur le neuf, soit 27 ans au plus. Sur ce point, aucun changement re?el ne devrait e?tre observe?.

L'autre mesure en trompe-l'œil est le pourcentage de?rogatoire aux re?gles du HCSF. Ce dernier a annonce? le fixer a? 20%, contre 15% pre?ce?demment. On pourrait penser qu'il s'agit la? d'un assouplissement de la position du Haut Conseil. Or, les chiffres de l’ACPR montrent que, dans les faits, le pourcentage de?rogatoire re?el applique? par les banques est de 21 %. Ainsi, du fait du futur caracte?re contraignant des re?gles e?dicte?es par le HCSF, le pourcentage de 20% applicable n'est en rien un assouplissement, mais pluto?t une mise en cohe?rence des futures re?gles a? la

re?alite?s. Car c’est la? un point central de nature a? inquie?ter : on passe d'une incitation, d'une recommandation, a? un re?glement. Le HCSF a en effet indique? qu’il « compte en outre adopter, a? l’e?te? 2021, une mesure permettant de donner a? la recommandation un caracte?re juridiquement contraignant ».

Certains dossiers profiteront certes des dernie?res de?cisions du HCSF, mais le contexte ge?ne?ral reste restrictif. La hausse de l'endettement prive?, qui avait motive? les recommandations, s'est amplifie?e ces derniers mois. La progression du cou?t du risque observe?e chez les e?tablissements bancaires motive les autorite?s prudentielles a? faire preuve de rigueur, et devrait contraindre les banques a? appliquer une certaine se?lectivite? dans leurs pratiques au cours des mois a? venir.

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