Auvergne-Rhône-Alpes : des taux de crédit assez stables

02 novembre 2020

Auvergne-Rhône-Alpes : des taux de crédit assez stables

Les taux de crédit immobilier ont peu évolué au mois d’octobre, au vu des barèmes communiqués par les banques partenaires d’Emprunt-direct.com tout au long du mois.

Ces derniers ont connu une constance sur trois mois, n’ayant quasiment pas bougé ce mois-ci après une stabilité en août et en septembre. Les banques font ainsi toujours preuve d’attentisme en Auvergne-Rhône-Alpes.

Sur le front de la captation de crédits à l’habitat, les banques ne sont plus proactives et demeurent frileuses sur la délivrance de ceux-ci, en faisant preuve d’une sélectivité toujours très sensible. A l’instar de salariés de tous revenus émanant du secteur de la restauration, de l’aérien, et de certains commerces, un nombre de candidats emprunteurs sont exclus de facto du financement immobilier. On notera une explosion du pourcentage de refus pour ce type de demandeurs, lesquels pouvaient pourtant emprunter sans aucune difficulté jusqu’à l’année dernière.

Même si la stabilité est la règle, on relèvera de légers mouvements de 5 points de base, très souvent haussiers. Certaines décotes sont toutefois appliquées sur quelques profils précis en termes de revenus, d’apport et d’activité professionnelle.

Baromètre Auvergne-Rhône--Alpes – Octobre 2020

En matière de production de crédit à l’habitat, celle-ci avait rebondi en août par rapport à juillet, avec une production mensuelle - hors renégociations - de 16,4 milliards d'euros. Mais la situation tend à évoluer depuis quelques semaines, la stabilité des taux n’incitant, par exemple, plus aux renégociations, lesquelles s’étiolent. A 15,2% des crédits distribués en août, elles sont au plus bas depuis décembre 2018.

L’influence des recommandations du HCSF se fait toujours sentir chez les institutions financières, celui-ci n’ayant, par ailleurs, pas fait évoluer celles-ci en septembre dernier. De fait, elles demeurent, sur le front du crédit immobilier, assez prudentes. Or les préconisations de ce Haut Conseil de stabilité financière avaient constitué, en décembre 2019, une rupture de marché en matière de crédit à l’habitat, préalablement à la survenue de la crise sanitaire. Les établissements, du fait de celles-ci, ont pour injonction d’être regardants sur le taux d’effort, qui doit être inférieur à 33%. Ils sont en outre poussés à appliquer de plus fortes marges sur les prêts, et être plus attentifs aux maturités du crédit qui ne doivent pas être supérieures à 25 ans. Certaines banques vont même plus loin, et refusent les crédits supérieurs à 20 ans. L’ensemble de ces éléments a un impact négatif sur la production à destination de certains profils comme les primo-accédants et investisseurs.

« Les taux sont susceptibles de peu évoluer dans les prochains mois. Le récent renoncement en commission mixte paritaire à une évolution législative portant sur la libre résiliation de l'assurance emprunteur - votée en première lecture – a accentué cette tendance à la stabilisation des taux. Car la libre résiliation de l'assurance emprunteur aurait pesé sur les marges des banques, et assurément incité les banques à marger davantage le crédit en lui-même, via des hausses de taux. Ce scénario est désormais écarté. », souligne Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.

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