Taux : la BCE ne bouge pas

04 novembre 2010

Taux : la BCE ne bouge pas

La Banque Centrale Européenne a laissé inchangés ses taux directeurs, pour la dix-huitième fois d'affilée.

Pour le dix-huitième mois d'affilée, la Banque Centrale Européenne n'a rien changé, laissant ses taux directeurs à des niveaux historiquement bas. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeurent à 1,00%, 1,75% et 0,25%.

Reste que le ton a changé depuis la fin septembre dans le discours des membres de la BCE. L'inflation repart en zone euro. L'indice des prix à la consommation IPCH est ressorti en hausse de 1.9% en rythme annuel en octobre en Eurozone, après une inflation de 1.8% en octobre. La hausse est désormais à quelques encablures du niveau des 2%, le seuil d'équilibre au dessus duquel l'institution francfortoise est susceptible de réagir pour contenir une plus forte croissance des prix.


L'appréciation récente des prix à la consommation, dont la stabilité à moyen terme constitue la mission essentielle de la BCE, complique singulièrement la tâche du conseil des gouverneurs. Son mandat lui impose en effet de veiller en premier lieu à la stabilité des prix, une raison qui peut expliquer que l'institut d'émission ne veuille pas introduire de nouvelles mesures non conventionnelles dans les prochains mois, à l'image de ce qu'ont décidé les banques centrales américaines et britanniques.

Sur le marché du crédit immobilier, une tendance à la hausse des taux se dessine donc progressivement. Les rachats d'obligations d'État de la part de la BCE se sont fait plus rares, dans la lignée d'une certaine normalisation de la situation sur le marché des emprunts d'État au cours du mois d'octobre. Sur ce dernier, on a d'ailleurs assisté, après des plus bas enregistrés fin août, à une certaine tension des rendements de l'OAT 10 ans sur le mois, du fait, notamment, d'une appréciation des marchés d'actions. Dans l'hypothèse d'une poursuite de ce dernier mouvement, les rendements des emprunts d'État français pourraient continuer à se tendre, ce qui pourrait avoir un impact non négligeable sur les taux fixes des emprunts immobiliers.

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