02 décembre 2011

Sélectivité accrue en décembre

Les barèmes des établissements de crédit sont restés globalement stables en décembre, selon les premières grilles reçues ce mois-ci par Emprunt Direct. Toutefois, il convient de remarquer que cette tendance générale cache des réalités très diverses selon le type de client visé.

Les barèmes des établissements de crédit sont restés globalement stables en décembre, selon les premières grilles reçues ce mois-ci par Emprunt Direct. Toutefois, il convient de remarquer que cette tendance générale cache des réalités très diverses selon le type de client visé. Les banques, face à une dégradation rapide de la situation macroéconomique internationale et la nécessité de se conformer au plus vite aux accords de Bâle 3, se montrent de plus en plus sélectives.

Ainsi, ce sont en premier lieu les emprunteurs sur les durées longues qui pâtissent de ce mouvement. Les banques sont en effet beaucoup plus réticentes à prêter, en période de crise, sur des maturités longues : par conséquent, certaines d’entre elles n’hésitent pas à augmenter sensiblement leurs taux sur les durées supérieures à 20 ans. Sur ces durées, plus de la moitié des établissements financiers partenaires d’Emprunt Direct ont ainsi relevé leurs taux de 10 à 20 points de base sur le mois.

Ce sont a contrario sur les maturités de prêt les plus courtes que les établissements financiers ont procédé aux changements les moins sensibles. Si la moitié des établissements, ont, sur ces durées, très légèrement augmenté leurs taux, un quart d’entre eux les ont baissé, et l’autre quart les ont laissé inchangés.
 


Cette politique de sélectivité se traduit également par des conditions bien plus avantageuses pour les meilleurs profils. Ainsi, les meilleurs taux ont baissé sur le mois de 0.05%. Les banques disposent à cet effet d’une marge de manœuvre importante sur les dossiers exceptionnels. Il est ainsi possible d’obtenir des taux, sur ce type de dossiers, inférieurs de près de 25 points de base à la moyenne des excellents dossiers.

Les banques portent également une plus grande attention au niveau d’apport de l’emprunteur. Elles demandent ainsi, a minima, le paiement des frais annexes, et pour la plupart, exigent désormais une part d’apport de 5% à 10%. « Globalement, la plus grande sélectivité des banques, qui vient s’ajouter à une assez nette hausse des taux depuis un an, a ainsi désolvabilisé une partie substantielle des jeunes primo-accédants et ménages à faible revenus auparavant éligibles à un crédit immobilier » déclare Alban Lacondemine, président d’Emprunt Direct.

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