Les taux restent étales

05 août 2010

Les taux restent étales

La BCE n’a, une fois de plus, pas surpris, en annonçant laisser ses taux directeurs inchangés : le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt restent inchangés, à respectivement 1%, 1,75 % et 0,25 %.

La BCE n’a, une fois de plus, pas surpris, en annonçant laisser ses taux directeurs inchangés : le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt restent inchangés, à respectivement 1%, 1,75 % et 0,25 %.

Jean Claude Trichet, le président de l’institution, peut en tout cas profiter de l’été pour souffler, après avoir été plusieurs mois au centre de la tempête. La crise de la dette semble s’être (provisoirement?) résorbée, et les stress test ont confirmé la solidité des établissements bancaires européens. Dernière bonne nouvelle en date, la reprise de l’activité en zone euro se poursuit, comme en atteste la dernière livraison des indices PMI.

Reste qu’en dépit de ces bonnes nouvelles, la BCE ne peut pas, de son propre aveu, « crier victoire », dans un environnement qu’elle juge encore volatile. Malgré l’amélioration graduelle des récents indicateurs, l’institut d’émission juge encore le niveau de ses taux « approprié », le niveau de l’inflation en eurozone restant pour l’heure ancré dans ses anticipations de moyen terme.


Il est donc fort probable que la BCE veuille une confirmation de cette embellie avant de remonter ses taux. En ce sens, il est fort probable que la BCE attende un durcissement de la politique monétaire de la Fed avant d’envisager une quelconque modification du biais de sa propre politique monétaire. Ce qui semble exclure de facto tout changement de taux avant le premier semestre de l’année 2011.

Dans le même temps, le rendement de l’OAT 10 ans a encore baissé sur un mois, passant de 2.97% à 2.89%, sans toutefois trouver d’écho sur le front du marché des prêts immobiliers. Les meilleurs taux à 15 et 20 ans restent en effet sur leurs planchers respectifs atteints à fin avril. Le potentiel baissier n’étant donc pas totalement épuisé, quelques baisses concurrentielles pourraient donc une fois de plus intervenir à l’occasion de l’entrée dans le deuxième temps fort de l’année immobilière, qui démarre habituellement à la mi-septembre.

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