La BCE laisse ses taux inchangés

05 août 2011

La BCE laisse ses taux inchangés

La BCE a, comme anticipé, laissé inchangés ses principaux taux directeurs. La banque centrale européenne a en effet passé son tour un mois après avoir relevé ses taux de 25 points de base.

La BCE a, comme anticipé, laissé inchangés ses principaux taux directeurs. La banque centrale européenne a en effet passé son tour un mois après avoir relevé ses taux de 25 points de base. Les pressions inflationnistes semblent marquer le pas : Eurostat a en effet indiqué que l’inflation en zone euro avait reculé à 2.5% en juillet, contre 2.7% le mois précédent.

La problématique de la Banque Centrale Européenne semble d’ailleurs avoir évolué en un mois, avec l’accélération de la crise de la dette en zone euro. L’institut d’émission, qui souhaite éteindre l’incendie de la dette qui se propage en Europe du sud, a donc joué les pompiers aujourd’hui en reprenant son programme de rachat d’obligations souveraines qu’il avait interrompu depuis quelques mois.

Cette intervention de la Banque Centrale sur les marchés visera vraisemblablement les pays les plus fragilisés par la crise de la dette, comme l’Irlande, ou le Portugal. Ceci devrait avoir peu de conséquences sur l’OAT 10 ans, qui bénéficie depuis quelques semaines d’un flot d’achat continu de la part des investisseurs, qui concentrent leurs achats de dette d’Etat sur les pays réputés les plus surs en zone euro.

Sur le front des taux de crédit immobilier, l’heure reste donc à l’attentisme. La remontée des taux de l’Euribor 3 mois s’est répercutée sur les taux révisables, ce qui rend cette solution moins attrayante pour l’emprunteur. En revanche, sur le front des taux fixes, la tendance reste plus que jamais à la stabilité, mis à part sur les excellents dossiers, où les banques n’hésitent plus à baisser leurs taux pour conquérir de nouveaux clients. Pour les deux types de prêts, on relèvera toutefois une constante : les banques sont beaucoup plus strictes en matière de crédit, et notamment en termes d’apport pour l’emprunteur. Le mois de septembre, qui marque le début du deuxième temps fort de l’année immobilière, pourrait être marqué par des mouvements plus francs sur les barèmes, les banques disposant désormais d’un potentiel de baisse des taux considérable au vu de la chute des taux de l’OAT depuis la mi-avril. Choisiront-elles de repasser à l’offensive pour conquérir une nouvelle clientèle ou plutôt de préserver leurs marges ? La réponse viendra, en partie, de la situation du marché des obligations d’Etat dans quelques semaines.

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