Baisse du pouvoir d'achat immobilier en Nouvelle-Aquitaine

22 décembre 2017

Baisse du pouvoir d'achat immobilier en Nouvelle-Aquitaine

La stabilité des conditions de crédit reste de mise en région Nouvelle-Aquitaine. Les barèmes transmis tout au long du mois de décembre par les établissements de crédits partenaires d’Emprunt-direct.com ont, en effet, fait état de barèmes peu changés d’un mois sur l’autre. 

On notera toutefois que dans un contexte de prix nettement orientés à la hausse dans les grandes métropoles, le pouvoir d’achat immobilier reste sous pression.

Sur un an, les taux ne sont, au final, qu’en légère hausse, consécutivement à une année 2017 en deux temps. Après un point bas des taux en novembre 2016 et un début d’année 2017 marqué par une augmentation des taux de crédit immobilier, les banques ont procédé, de façon très graduelle, à de légères baisses de taux étalées chaque mois. Si bien que, sur un an, on constate de légères hausses de taux en Nouvelle-Aquitaine n’allant que de 5 à 15 points de base. 

Sur un an, un emprunteur disposant d’un très bon dossier pourra emprunter 200.000 euros sur 20 ans à un taux de 1,50%, contre 1,40% en décembre 2016. Sa mensualité, pour emprunter cette même somme, sera de 965 euros, contre 956 il y a un an. Soit un différentiel de 9 euros par mois qui, en cumul, coute 2.201 euros sur la durée du crédit. Il ne pourra néanmoins plus acheter, à montant identique, les mêmes surfaces à Bordeaux, dans un contexte de hausse de plus de 12% des prix de l’immobilier sur un an. Avec 200.000 euros, un emprunteur pouvait, à la même période de l’année 2016, acquérir un appartement de 62,5 m2. Il ne peut plus prétendre aujourd’hui qu’à une surface de 55,7 m2 dans la préfecture de région, devenue la deuxième grande ville la plus chère de France après Paris.

« La baisse de pouvoir d’achat immobilier sur un an est réelle sur l’ensemble de la région, même si l’on observe des disparités conséquentes entre Bordeaux, où la hausse des prix de l’immobilier est abrupte, et les autres villes régionales, comme Limoges ou Poitiers, où celle-ci est nettement plus mesurée, voire inexistante. Ce contraste entre zones tendues et détendues, pourrait, dans un contexte de réforme des aides au logement, s’accentuer dans les mois à venir. Les zones les plus tendues devraient en effet continuer à bénéficier de certaines aides étatiques. A l’inverse, l’amoindrissement de certains dispositifs comme le PTZ en zone détendue et l’abandon de l’APL accession vont avoir pour conséquence d’exclure certains emprunteurs du marché, ceux-ci n’étant plus finançables. Les faibles revenus, et notamment les primo-accédants, souffriront de façon certaine de cette situation », observe Alban Lacondemine, président d’Emprunt Direct. 

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